Les Gazelles
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Ma premiere traversée...
C’est après une bonne nuit de sommeil ou les courbatures se font déjà sentir par les deux
jours de spéléo précédents que mes camarades Jean-Michel M., Jean-Michel V., Jean-Luc, Gaz et
moi nous nous préparons pour la traversée des anciens.
Un réveil en douceur à 7h du matin, incapable d’avaler quoi que ce soit, j’ai la boule au ventre
de l’inconnue, des difficultés et de la longueur de ce qui nous attend. Nous partons finalement du
gite vers 9h30 en compagnie de l’équipe qui équipera la sortie.
Arrivés au parking, nous nous équipons, puis partons direction la sortie de la traversée, le
scialet du Brudour. Pour rejoindre le trou des anciens, départ de notre périple, il faut grimper dans
la montagne à travers les pistes de ski sur 20 m de dénivelé. Nous y allons tranquillement afin de
nous préserver pour la suite.
Devant le trou, une petite barre de céréale dans le ventre et confiante de l’expérience de mes
camarades, l’équipement du puits d’entrée commence. Nous nous introduisons vers 11h, c’est
parti !. 48 m à descendre, je m’écrie « j’arrive », ce qui fait doucement rire mes camarades ! Arrivés
en bas, il faut rappeler les cordes des manières à pouvoir équiper les différents puits tout au long
de la traversée. Plus de retour possible !
En bas du puits, ce sont maintenant des étroitures qui nous attendent sur 100 long mètres, le
méandre de la Gentille Fée. Mon stress est grand mais j’essaye de ne pas trop le montrer.
Heureusement tous le monde passe sans problèmes. Nous débouchons alors dans la belle Galerie
Pére et Fils ou nous pouvons progresser début. C’est plus rassurant.
Nous continuons de progresser pour arriver à la gare de triage, il doit être 13h, l’heure de
nous restaurer et de s’équiper de nos néoprènes. Une magnifique rivière sous-terraine nous attend.
La progression de la rivière du Montué est plutôt agréable, ce méandre à la fois étroit et très
haut à certains endroit (parois de 40 à 50 m de haut) nous montre de belles couleurs, une érosion
dite en cuillère (plus ou moins large en fonction de la vitesse de l’eau), des silex érodé en couteau
d’un coté et des mini concessions de l’autre.
Plus tard, le paysage de la rivière devient chaotique, la roche part dans tous les sens et la
présence de marmites nous oblige à être vigilants, elles sont parfois profondes et peu nous
surprendre en mettant le pied dedans. Nous faisons alors quelques détours pour observer les
siphons. L’eau y est très claire, c’est vraiment beau à voir. Nous continuons de suivre la rivière, ici la
roche est meuble et glissante. Ce sont en fait des dépôts de moonmilk.
Nous arrivons au bout de la rivière, une main courante que je franchi avec l’aide de Jean-Luc,
nous mène à un puit de 22m dans la grande Salle Diaclase. Nous attendons les autres. Ils nous
racontent la mésaventure de Gaz, un peu trop humide, il voulait rester à sécher comme sur une
corde à linge. Les deux Jean-Mi ont l’ont finalement aidé à sortir.
Quelques petites cascades à franchir pour nous retrouver dans la salle de la cascade. Il est
19h30, le lieu est idéal pour se poser, se changer et se réchauffer autour d’un point chaud.
Nous repartons pour la dernière partie de la traversée, quelques étroiture à passer pour
déboucher dans la salle des Ténèbres. La roche est très sombre et nous observons la présence de
gros rochés au sol. Elle porte bien son nom ! Nous devons passer par le passage Clés, petit réseau
de galeries basses et d’étroitures qui nous mène à l’endroit ou nos camarades qui ont équipé la
sortie ont fait demi-tour. Ils nous ont laissé message sur le sol : « GAZ BRAVO » ! Ca sent la fin.
Nous suivons alors deux galeries concrétionnées nommées Premier et Deuxième Métro. A la
fin de ces galeries, une jauge à été installée pour mesurer le niveau de l’eau. Nous prenons alors le
temps de faire une photo de famille.
Encore quelques puits à remonter, nous sentons un courant d’air, un gros tronc d’arbre
jonche le sol, des feuilles morte et des étoiles en levant la tête, la traversée est terminée, il est
minuit, on est épuisés !
Après avoir retrouvé les clés du camion caché sous un cairn, il nous faut maintenant rejoindre
la route et se changer. De retour au gite, Jean-Mi M. nous prépare un délicieux repas chaud. Il nous
donne l’impression de ne jamais être fatigué !
Je remercie toute l’équipe (Jean-Michel M., Jean-Michel V., Jean-Luc et Gaz) pour cette
géniale traversée, à l’intérieur je me disais « qu’est ce que je fait là » et maintenant j’ai déjà envie
de retourner sous terre. Je les remercie également de m’avoir dispensée de porter un kit, j’imagine
la difficulté supplémentaire pour la progression.
Un merci pour l’équipe qui nous a permis de sortir (Rup, Mathieu, Léo H. et Louis).
A bientôt pour de nouvelles aventures
Laure BACHMAN
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